“Tout ceci se rejoint, se mélange, se croise de manière inextricable dans le denier ouvrage de Gaël Bonnefon.(Céline Pévrier).”
(...) Aux jours inoubliables est composé d'images couleurs collectées entre 2009 et 2021 et d'images noir et blanc produites, elles, avec les enfants des écoles lors d'ateliers dans le Couserans.
La maquette tout d'abord est très étonnante : en effet, l'omniprésence des pages vierges pousse le lecteur à s'interroger sur la force de celles-ci dans l'ouvrage ; plus largement sur la puissance de la mémoire, la place de la photographie dans nos vies. Par ailleurs, la présence de petites phrases, de petits textes comme des ponctuations au bas des pages invite à se pencher sur nos propres histoires et ce que nous nous racontons de nos passés.
On peut lire, peut-être, "Aux jours inoubliables" comme le résumé d'un rêve sans fin. Il y a ces moments où l'irréel nocturne est tellement vrai qu'il donne l'impression non seulement de le vivre, mais aussi et surtout d'en être partie prenante. Nous sommes là au cœur d'une histoire inventée de toutes pièces, mais qui est pourtant si juste, si concrète. Puis, il y a le réveil, le matin où nous cherchons tant bien que mal à assembler les morceaux du songe qui s'effilochent de plus en plus à mesure que nous recouvrons note lucidité (...)
Article de Frédéric Martin en complet sur 5ruedu